Nos amis sont maintenant repartis, les ravitaillements sont faits, plein d’eau, de gasoil, de produits frais, nous allons larguer les amarres et mettre le cap au sud. Papi et Mamie paternels arrivent au Cap Vert dans trois jours, autant dire qu’ils vont nous attendre un peu. Notre départ fut retardé par un colis que nous attendions et qui n’arrivait jamais… 10 jours bloqués au port de Santa Cruz à Ténérife avec vue sur les containers et bouffée quotidienne de C02 émanant des cheminées des bateaux croisières à quelques encablures de nous… On a eu mieux comme pause mais les visites de la ville et de l’île ont heureusement compensé quelques peu ces désagréments!
Nous appareillons en compagnie de nos deux batostoppeurs Claire et Sylvain dans des conditions musclées, mer formée, beaucoup de vent et des sensations à retrouver. Après dix jours passés sur la terre ferme des Canaries, le retour sur l’eau dans ces conditions fut un peu brutal et les premières heures difficiles. Ce soir pour le dîner, nous allons déjà faire un écart au planning des menus concoctés à l’avance, ce sera pâtes ou riz pour colmater les estomacs fragiles, de tout l’équipage ! Nous votons pour pâtes carbo à l’unanimité. Elles ne seront d’ailleurs pas toutes digérées, crème fraîche pas fraiche ou mer trop agitée, allez savoir.
850 miles nautiques nous séparent de l’ile de Sal ou nous attend la famille, la plus au nord de l’archipel du Cap-Vert soit environ 1500 kms le long des cotes du Maroc, de la Mauritanie et du Sénégal.
Les conditions de mer n’évolueront pas pendant toute la traversée sauf un seul jour de répit et du vent dans une houle croisée pendant près de cinq jours. Les quarts s’enchainent, on prépare des repas, on lit, on écoute de la musique, on sort la guitare, et surtout on pêche. Enfin pas autant que Raphaël l’aurait souhaité. La première touche est une magnifique dorade coryphène d’un mètre vingt ! Autant dire que nous avons de quoi nourrir 20 personnes qui aiment le poisson. On vide, on lève les filets, on met sous vide, et on décline en tartare, carpaccio, bref un régal. Ce sera ensuite le tour d’une bonite énorme, enfin plus grosse que les précédentes, donc énorme…Raphael sera donc privé de pêche pour le reste de la traversée, quota alimentaire atteint!
Notre arrivée sur le Cap-Vert se précise, après 4 jours et demi de mer, sauf qu’à ce rythme nous serons à destination vers 2 heures du matin, et arriver de nuit dans un mouillage inconnu avec des cartes marines réputées parfois imprécises dans cette zone n’est pas une bonne option. La décision est prise de ralentir la cadence pour arriver à l’aube. La nuit sera plus confortable aussi.
C’est un petit avant-gout de transat que cette traversée dont voici quelques chiffres:
Vitesse moyenne sur 850 miles (+/-1570kms) : 7.5 Kn (13.5 km/h), ok peut mieux faire mais on a dû ralentir à la fin 🙂
Vitesse max : 16,5 Kn (30kms/h), surf de nuit pendant le quart de Lisa et Sylvain, ils se sont regardés à ce moment précis!
Vague la plus haute: on ne sait pas, c’était de nuit mais elle était haute…
Poissons pêchés : une dorade coryphène de 1.2m, et une bonite de 72 cms, énorme!!!
Top menu : farandole de 6 tartares de dorade préparés par les 6 membres de l’équipage puis tartares de bonites, plancha, poissons en sauce… Top-chef s’était invité à bord mais nous n’avons pas pu départager les candidats. De la BOMBE !
Passagers clandestins : trois poissons volants échoués sur le pont pendant la nuit.
Bateaux croisés: deux porte-containers en 5 jours
Changement de décors.
Si les Canaries dépaysent par le décor, le Cap-Vert est un pas de plus dans le changement. Ambiance africaine, métissage, barques de pêche, des bruits, des odeurs.
Nous récupérons les parents sur un quai en béton encombré de pêcheurs qui crient, des enfants se ruent à notre arrivée en annexe pour nous aider à débarquer et se disputent pour être désigné comme gardien de l’annexe pendant notre étape à terre, une magnifique étape.
Mais ça, ce sera une autre histoire…
Les ToLiMaRa
Ben dis donc !!!!
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De la deguingue à l’état pur… de la part de Raph 😉
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Vous n’avez pas envie d’une bonne raclette des fois 😉 j’espère que vos nouveaux batostoppers sont bien arrivés. Des bises de nous 3.
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Oh si!!! Tout le monde est là en pleine forme, une belle navigation aujourd’hui! Demain c’est le grand départ. J’espère que tout va bien pour vous! Bisous
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Coucou la compagnie,
Michel est vert de jalousie en voyant vos pêches miraculeuses. Il comprend pourquoi il n’attrape plus rien à Bisca….. Il tient à féliciter Raphaël et il est devenu son premier fan. Un jour il prendra sa revanche !!!
Ici c’est tartiflette ou ragoûts et les pulls et les doudounes sont de rigueur.
Portez vous bien ! Gros bisous à tous les quatre.
Michèle et Michel
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Coucou, merci pour votre message qui a fait bien rigolé Raph!!! On part demain pour la traversée. Bisous et à bientôt !
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Bonjour Les TOLIMARA, vous avez (dû) embarqué à bord mon collègue et voisin de bureau, alors votre aventure devient son aventure et éveille donc tout mon attention! Je vous souhaite Bon Vent et de bons moments.
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Bonjour Aline, tout va bien ici, les équipiers aussi!!!
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Bonnes fêtes de fin d’année
Grosses bises
marie christine et michel
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Merci Michel, Noël aux Tobago Cays… tout va bien!!! Bonnes fêtes de fin d’année à vous aussi. Bises
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