Grenadines, nous voilà!

Après 13,5 jours de transat, l’atterrissage se fait à la Barbade, l’île la plus à l’est des Antilles, nous sommes le  20 décembre 2017 il est 22h35, l’ancre est mouillée.

A nouveau changement de monde, nous devons faire nos papiers d’entrée sur le territoire, à Bridgetown la capitale, se ravitailler en produits frais.

 

Des barques de pêcheurs se succèdent aux abords du bateau pour nous proposer des langoustes tout juste sorties de l’eau alors que nous sommes en train de fêter dignement notre traversée réussie, en buvant quelques rafraîchissements…

Comme nous sommes forts dans nos têtes,.. nous acceptons, 3 langoustes qui seront cuisinées un peu plus tard car l’apéritif se prolonge.

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La Barbade est une île indépendante où l’on parle anglais, c’est un point de chute pour beaucoup de « transatiers », car elle est au bout du chemin le plus court depuis le cap vert. Nous retiendrons que tout est extrêmement cher dans les supermarchés comme auprès des vendeurs indépendants et que beaucoup de paquebots y font escale pour des milliers de touristes, souvent américains,  le temps d’une journée à cause de sa zone de duty free.

Soit, nous n’allons pas nous attarder, l’archipel des Grenadines est à une journée de nav et nous avons hâte de nous y rendre.

Nous ferons nos papiers de sortie en gardant notre calme, il aura fallu  compléter la « crew list », liste des sept membres de l’équipage, avec adresses, dates et lieu de naissance, profession, numéros des passeports, noms prénoms des parents, le tout en 13 exemplaires au total ! Non non, pas de photocopies. On avait fait pareil pour l’entrée mais que en 4 exemplaires…

Nous larguons les amarres le 21/12 en début de soirée pour une navigation de nuit et nous arrivons à 11h le lendemain sur Union Island à Clifton Harbour (ouais, rien que les noms sont sympas!!).

Et LA, ça change de la mer du nord. On ne nous avait pas menti sur les photos. Des couleurs à couper le  souffle. Baignade, visite de la ville principale, rhum, baignade, rhum, paddle, rhum, baignade, rhum, cuisson des langoustes, apéro rhum (oui ça change du rhum…), baignade et repas (y’ a plus de rhum!) pour ceux qui ne dormaient pas…, ben oui, on était tellement content d’être aux Grenadines que nous nous sommes tendus une embuscade tout seul, comme des grands… on s’est rendu compte qu’on avait un peu abusé quand un boyboat est revenu vers nous en fin d’après-midi avec 6 fuc….. big langouste (dixit dans le texte car la commande avait été passée comme cela…)) qu’on avait commandées à priori quelques heures plus tôt… oups…on négocie un peu car la note était salée mais on a de nouveau des hôtes à bord ! et à peu près pareil le lendemain, avec en sus une bonne gueule de bois sans passer par la case apéro…

 

Nous irons faire le tour de Happy Island, une belle rando de 20 secondes. Happy Island est un ilot fabriqué par son propriétaire en accumulant des lambis et autres coquilles sur lesquels il a construit un bar en plein milieu d’un lagon accessible en annexe uniquement. THE spot.

 

Pas le temps de perdre du temps il faut qu’on se déplace à 2 miles nautiques de Clifton où un cours de kitesurf nous attend dans la baie de Frigata. Notre cadeau de Noël à tous les quatre…Bilan du cours: il faut qu’on en prenne un autre, ou deux. Mais ça donne envie d’y retourner, c’est sûr.

 

Aujourd’hui c’est Noël. L’occasion de s’assurer que le foie gras embarqué au début du voyage a bien résisté à l’air marin, au décalage horaire, aux intempéries et il a bien résisté!

On l’accompagnera d’avocats crevettes, non pardon, d’avocats langoustes, on n’a pas trouvé de crevettes. Salade de gésiers et croutons aillés, langouste mayonnaise maison, langouste grillée au barbecue et beurre à l’orange, iles flottantes aux langoustes…

 

On échange nos petits cadeaux, Noël aux Grenadines en maillot de bains par 30° c’est chouette. Première fois qu’on passe Noël au soleil…

Tobago Cays, 4 ilots au milieu d’un lagon splendide à l’est de l’ile de Mayreau, tortues autour du bateau, raies, couleurs incroyables, c’est l’étape obligée des Grenadines, à voir absolument. Ces ilots sont inhabités, un d’eux abrite des iguanes. Un autre des tortues. Seul petit bémol, il y a beaucoup de monde, la saison est à peine lancée et tous les mouillages sont déjà très encombrés. Les plages de ces ilots accueillent des barbecues géants pour des touristes venus en bateaux depuis les iles voisines, ou des touristes que nous sommes également qui se sont vus proposer la formule, démarchés plusieurs fois par jour directement au pied du bateau. On a été certes sollicités mais sans aucune insistance avec une gentillesse remarquable de la part de tous ces boatboys qui se démènent pour apporter du rêve. Nous n’avons pas craqué cette fois-ci!

 

Il y a beaucoup d’étapes possibles aux Grenadines, beaucoup d’îles, chacune avec plusieurs mouillages possibles si bien que nous ne pourrons pas tout faire et nous devrons faire des choix, guidés par un impératif d’être en Martinique pour le réveillon du nouvel an, nos équipiers reprenant l’avion en suivant.

Nous quittons les Tobago Cays pour entamer notre remontée vers le nord et stoppons à Bequia, dernière île avant Saint Vincent, capitale des Grenadines. La traversée est un peu musclée mais ne durera que quelques heures. Nous arrivons donc à Bequia, Port Elisabeth, ça sonne bien.

L’immense baie est très bien abritée, le centre ville et l’ambiance qui y règne donnent envie de ne plus repartir. Nous aurons croisé pas mal de français qui ne sont jamais repartis de cet archipel et qui tiennent des commerces, ou un médecin qui sous le même toit consulte et expose ses tableaux face à la mer. Le rythme est différent, la végétation, la température, les couleurs, les gens.

Les Grenadines sont un petit coin du monde qui donne envie d’y revenir. Une prochaine fois. Il faut maintenant mettre le cap au nord pour rejoindre la Martinique, nous passerons sans nous arrêter le long des cotes des îles de Saint Vincent et de Sainte Lucie. Nous sommes « sous le vent » c’est-à-dire coté mer des Caraïbes protégés par ces îles des alizées qui soufflent de l’Atlantique. Dès lors que nous quittons la protection de ces îles et que nous sommes à découvert, le passage des canaux entre les iles restera un souvenir pénible avec beaucoup de courant, une mer formée, un vent presque de face, toutes les conditions sont réunies pour qu’il nous tarde d’arriver.

Nous arriverons au milieu de la nuit en Martinique à anse d’Arlet, slalomant entre les casiers de pêcheurs pour nous immobiliser enfin, dormir, puis partir à la découverte d’un autre littoral, mais ça, ce sera une autre histoire.

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